À l'école primaire c'était elles que cela
À l'école primaire c'était elles que cela semblait intéresser : elle mimait le fait de faire l'amour (en gigotant au pied du matelas), elle (pas la même) m'avait montré sa zézette en plein spectacle (plongés dans le noir de la salle) ; à l'inverse, au lycée (je n'ai pas vécu le collège, je ne pensais qu'à être triste et au fait d'être poisseux), je semble ne plus exister en tant qu'être possiblement sexualisé, je suis distant de tout, je pense enfin à cela mais c'est justement parce que j'y pense enfin qu'il me paraît plus digne de préserver toutes ces pensées de ce qui pourrait les altérer, non pas que je les croie pures mais parce qu'elles sont trop précieuses pour risquer la confrontation avec ce qui intéresse le monde réel, d'ailleurs cela tombe bien car il n'y a que dans mon hétérosexualité naissante que mon flux mental se rapproche plus ou moins de celui d'un mec, pour le reste je n'ai pas l'air d'être perçu comme tel, il faut dire que je passe mon temps à avoir un phrasé pseudo-humoristique tout sauf viril, je ne sais pas si ce sont vraiment des “blagues” et est-ce que je tiens tant que ça à parler aux filles ? Je sens qu'il me faudra avant tout comprendre ce que je suis.