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Le seul vrai hétéro
Le seul vrai hétéro
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11 mars 2019

Ce n'est pas moi qui suis tout ou rien, c'est la

Ce n'est pas moi qui suis tout ou rien, c'est la société. Pour cette dernière, le sexe est cantonné à certaines aires hyper-sexualisées : fictions, dragues en soirées... Ailleurs, ça ne se fait pas : on est juste des agents. Ou alors on minaude en ayant en tête le frisson du déni : « il/elle m'a souri parce que je lui plais et c'est si inconvenant en ces lieux ». Assez déprimant, non ? Le sexe partout serait une bonne manière d'en finir avec l'hyper-sexualisation, dans la lignée de la révolution avortée des années 60. On prendrait les sourires pour ce qu'ils sont, une absence-présence permanente de l'émoi sexuel qui ne reposerait sur aucun ailleurs rêvé, l'ailleurs étant le meilleur atout de l'oppression patriarcale (bref, en finir avec « viens dans mon aire, on sera bien cachés, je t'apprendrai tout ; on sera tellement cachés que personne ne saura ce que je t'ai fait voir comme émoi »). On saura la transparence. La transparence, ça se sait et quand on sait on peut plonger dedans et faire venir enfin ce qu'elle peut permettre : le partage sexuel (et non plus « partage des sexes ») dépassant ainsi la division sexuée.

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10 mars 2019

J'hésite entre « le seul moment où je suis un

J'hésite entre « le seul moment où je suis un mec, c'est pendant le coït » et « le seul moment où je ne suis vraiment pas un mec, c'est pendant le coït ». Argument pour la première version : à part dans les quelques rares actions mettant en jeu mon sexe de mec, je ne suis pas un mec. Arguments pour la seconde : comme quasiment tous les mecs, je suis bien trop puceau gaga pour faire quoi que ce soit de sérieux avec mon sexe ; il n'y a donc que quand je m'unis réellement au féminin vers lequel je tends que je deviens proprement dit le seul vrai hétéro

9 mars 2019

Vous l'aurez sûrement perçu : à la base de tout

Vous l'aurez sûrement perçu : à la base de tout cela, s'éprouve une expérience de puceau cœur d'artichaut trop gaga qui fait que baver devant, qui idéalise sans pouvoir faire davantage. Il s'en faut de peu pour que cela ne conduise à devenir un mec viril. Ça m'était inconcevable. J'ai néanmoins hérité d'un type de violence qui n'en est pas si éloigné : celui qui voit avant tout des filles dans les filles. La recherche du seul vrai hétéro consiste alors à se servir de ce focus objectal pour le dépasser : le puceau cœur d'artichaut trop gaga a besoin de considérer les filles pour que naisse son humanisme, car sans elles il n'est que ce que sa maman a fait de lui (souvent pas grand chose, ou au contraire tellement trop que ça ne peut pas entrer dans des bornes rationnelles). Il trouvera son accomplissement par l'absence-présence du sexe au-delà du sexe, du féminin qui est comme lui puisqu'il n'est pas un mec, puisqu'il est le seul vrai hétéro

8 mars 2019

Le seul vrai hétéro est dans une situation bien

Le seul vrai hétéro est dans une situation bien plus confortable que l'homo-trans : si son genre et son sexe lui posent problème, c'est comme une piqûre de moustique qui gratte, c'est permanent mais on fait avec, c'est présent tout le temps mais en arrière-plan. L'essentiel de la faille se situe sur un plan plus paradoxal que ça : on tend tellement vers l'objet qui n'est pas soi qu'on se dit qu'on voudrait le devenir, sans pouvoir le vouloir – puisqu'on tient à maintenir la fascination, qui n'est possible qu'en perpétuant cette altérité. Je ne parviens pas à saisir le lien entre refuser une assignation intérieure qui n'est pas soi et devenir cet autre qui est soi. En le devenant, on fait ainsi passer l'objectal au second plan et on perd ce pour quoi on était mû. Le seul vrai hétéro bute sur cette interrogation : un hétéro fondamental peut-il être trans ? Devenir une fille parce qu'on aime les filles, ça tomberait sous le sens et pourtant c'est une absurdité dans les termes puisque cesse alors la dynamique objectale hétéro. Il ne faut surtout pas que l'objet se teinte de nous ! Il faut et il suffit que nous nous teintions de l'objet

7 mars 2019

Le changement de sexe peut-il être exprimé ainsi

Le changement de sexe peut-il être exprimé ainsi : « je ne me sentais pas homo, je me sentais hétéro, j'ai donc changé de sexe » ? Si on imagine que c'est l'objectal qui joue en premier et non l'intériorité, comme c'est mon cas, cela semble une bonne formule. Je préciserais pour ma part : « je ne me sens pas homo, je me sens hétéro, que faire alors de ce sexe ? ». Je partage le malaise vis-à-vis de mon masculin, par contre je ne tiens pas à me sentir fille jusqu'au bout puisqu'une fille doit rester ce vers quoi je tends. Il n'est pas question de se confondre, je ne mérite pas ça. Éternel paradoxe du seul vrai hétéro, guère moins obsédé par l'objet que ne l'est le mec viril, car se complaisant dans une contemplation, même si celle-ci est totale et doit former un vrai paysage mental (et pas seulement génital).

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6 mars 2019

Qu'est mon sexe ? Des fois je me dis qu'il ne me

Qu'est mon sexe ? Des fois je me dis qu'il ne me pose pas problème, des fois je me dis qu'il est encombrant. J'aimerais être hétéro sans être un mec. Si je reste un mec, c'est juste parce qu'un hétéro semble avoir plus de chances avec les filles en étant un mec, mais sinon cela ne m'intéresse pas plus que ça, et même cela me désole. Si une fille m'autorise à ne plus être un mec, je signe tout de suite. Les mecs virils sont de faux hétéros car ils semblent davantage aimer le fait d'être un mec que le fait d'aimer les filles.

5 mars 2019

Qu'est mon genre ? Je ne suis sûrement pas un

Qu'est mon genre ? Je ne suis sûrement pas un mec, mais je refuse que ce que je suis puisse se définir par être un mec ou non. Je ne suis pas plus un mec que pas un mec. Je me fiche de ce que je suis, je veux tendre vers ce que j'aime, à savoir les filles : je suis le seul vrai hétéro (hétéro car disposant d'un sexe de mec mais c'est tout ; ou plutôt : c'est bien plus que ça, c'est tout un paysage vers lequel j'aime tendre, pas seulement vers un sexe que mon propre sexe cherche). 

4 mars 2019

Le seul vrai hétéro est sans nul doute un

Le seul vrai hétéro est sans nul doute un névrosé, comment ne pas en être conscient ? Ce qui m'attire, c'est de penser que je suis en train de discuter avec quelqu'un que j'aime entre autres par son sexe et qu'on arrive à aller au-delà de ça ; je veux dire : le fait qu'elle soit fille a joué dans ma curiosité, mais au final cela me conduit vers tout autre chose. Autre chose qu'il faudra décrire (je dis « être humain » par manque de mots). Fascination maladive : « C'est fou comme elle est un être humain, quel être humain elle est, dis-donc ! Pour rien au monde je ne gâcherai ce moment qui me fait saisir qu'elle est un être humain ! ». T'avais vraiment besoin de ça pour t'en rendre compte ? Oui, besoin d'en passer par le filtre fille car je suis le seul vrai hétéro (ce qui est tout autant une tare qu'une chance).

3 mars 2019

La première fois que je me suis rendu compte que

La première fois que je me suis rendu compte que ma voix pouvait être une fille, je me suis dit que la pop c'était vraiment mieux (que ce que j'écoutais avant). La façon dont ça y est, je peux enfin me permettre de m'efforcer d'être autant vocalement une fille que peut l'être une fille, ça n'a pas de prix. C'est le cadeau paradoxal de la fin de la mue : on te dit que tu es un mec, mais en fait c'est pour mieux regagner de beaux aigus. La pop est la seule culture qui permet ça : regardez, je m'efforce d'être une fille et qu'importe mon genre. Je dirais même que c'est en ne mimant pas le genre dans ce qu'il a de plus contingent que je me concentre le plus sur ma voix fille fondamentale ; pour ça que mon raisonnement-témoignage se situe à côté de la problématique homo-trans (ni en opposition, ni en son sein) : ce n'est pas tant mon genre qui me pose problème (quoique...) ni mon sexe manifeste (encore que...), c'est surtout le paradoxe qu'il y a à être tellement hétéro que l'on cherche à atteindre le plus possible, en soi-même et pour soi-même, le cœur de ce qu'est être une fille.

2 mars 2019

Ce que j'écris ici est sans âge. Celui qui parle,

Ce que j'écris ici est sans âge. Celui qui parle, c'est tout ce que j'ai pu me dire à tel ou tel instant, avant ou maintenant, tandis que j'aurais dû arriver à une « étape de vie » où les gens normaux dédramatisent la chose – à la fois en n'étant plus tenus par leur sexe et en s'efforçant quand il le faut de bien faire savoir qu'il est là. Juste envie d'être le seul vrai hétéro, disais-je et dis-je, laissez-moi tranquille avec les autres oripeaux masculins que je devrais faire miens.

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