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Le seul vrai hétéro
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3 avril 2019

D'une certaine manière, je vais au bout de l'idée

D'une certaine manière, je vais au bout de l'idée : je fais que cogiter, c'est un peu ça qu'on a demandé aux mecs, de créer des concepts branlants entre deux branlettes. Créer des trucs comme des États (sic) : toujours pas compris c'est quoi ni pourquoi on en aurait besoin (par la force des choses il se trouve qu'il – l'État – détient nos besoins, mais à la base pourquoi avait-il besoin de les prendre à son compte, ces besoins ?). Alors pour la peine, ouais, moi aussi je fais rien que penser à des choses et vivre à distance du monde réel et sensible. Le réel et le sensible, c'est pour les filles : c'est elles qui mettent les mains dans le linge (sale comme propre, il faut de tout pour faire un monde). Nous, on regarde faire et on édicte les lois correspondant à ce qu'on semble voir ou à ce qu'on veut qui arrive (on a appelé ça différemment, science et politique, mais parfois on ne distingue plus trop, ça se mélange). Le dos appuyé (pas toujours confortable, hein !). On est bien maladroits, beaucoup moins débrouillards que vous autres (les filles) car on ne nous apprend pas à surveiller l'intendance. On a déjà suffisamment à faire à échafauder des théories afin de bien discerner comment sont les choses de haut ! On voit mieux de haut, les formes sont mieux découpées. C'est plus beau. Beau comme vous que nous regardons s'activer, les filles. C'est votre lot. Alors j'ai décidé qu'il fallait aller encore plus loin : vraiment ne rien savoir faire de ses mains, même pas manier des outils ou des engins. Si vous voulez mon avis, les mecs qui soulèvent des charges ne sont pas vraiment des mecs car ils perdent ce qui fait leur essence : le goût de la théorie. C'est pour ça qu'on nous a créé, non ? Pour l'Absolu, n'est-ce pas ? Or, l'Absolu réside t-il dans un tracteur ? NON ! Ça se saurait. Ma quasi-dyspraxie, c'est mon Haut Promontoire, mon Expertise Infailliblement Ironique, mon Esprit Ingénieux, Visionnaire et Complaisant. Oui, c'est ça la masculinité : concevoir les plans, penser pour les autres (qui font), s'y complaire. Je suis le seul vrai mec.

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2 avril 2019

Si le pur mec s'ennuie tant avec la pure fille et

Si le pur mec s'ennuie tant avec la pure fille et vice versa, c'est parce qu'ils ne sont plus des êtres humains mais des sortes de monstres. Comment s'intéresser à un monstre ? C'est pour ça que les mecs/filles ne traînent qu'entre eux : la distance à l'autre n'est pas dûe à la peur du sexe-qui-peut-surgir-sans-qu'on-le-veuille mais à la fameuse et curieusement nommée séparation genrée (genres de quoi ?), cette création ne pouvant être définie que tératologiquement. Car quel gloubi-boulga de caractéristiques hétéroclites assemblées au mépris de la logique ! Le mec est en même temps celui qui charrie et qui pense, la fille celle qui manie et qui ressent. Faudrait savoir... “Bonjour, c'est toi qui fais la cuisine mais c'est moi le Grand Chef !”. “Bonjour, c'est toi qui es inspiré par les muses mais c'est moi qui pleure !”. On comprend rien. Ça veut rien dire. Foutons-nous à la poubelle.

1 avril 2019

Je sais pas, ça se passait bien, on discutait

Je sais pas, ça se passait bien, on discutait bien, de choses et d'autres, donc un jour je décide de lui envoyer un florilège de textes correspondant à ma veine absurdo-trash (à l'époque où j'excellais dans ce domaine), et hop, après, fini, plus de nouvelles. Quel toupet, je lui montre enfin que je suis un artiste et c'est comme ça qu'elle me remercie, bonjour l'amitié, bonjour le partage compréhensif et complice ! Je lui demande quelques mois plus tard « que s'est-il passé ? tu m'avais demandé de t'envoyer des textes, je l'ai fait, et ensuite tu n'as plus rien dit », elle me répond « c'était trop intime ce que tu m'as envoyé, ça m'a fait bizarre ». Trop intime ? Pas du tout, ce n'était jamais moi qui parlais. Par exemple, le premier poème commençait par un mec qui disait « ohlala je ne t'aime tellement plus que tu me dégoûtes, etc. », enfin ce genre de choses sombres et grotesques qu'il ne me viendrait jamais à l'idée de ressentir (et que je n'ai toujours pas ressenties encore aujourd'hui). Après coup, je me suis dit que c'est ce qu'elle devait éprouver vis-à-vis de son mec de l'époque : « on est encore ensemble mais il n'y a plus rien », me disait-elle, et c'était intéressant comme confidence d'amie. Mais alors bien au contraire, elle aurait dû apprécier de trouver un texte de ma plume qui exprimait tant son vécu ! C'était quoi le problème ? En plus elle m'avait envoyé des photos d'elle et elle riait à tout ce que je disais, je voyais son visage sur la webcam. C'était une vraie amie, quoi. Je ne voulais pas lui faire peur, juste lui montrer qui j'étais. Je comprends pas où ça a cloché. Répétons : une fille sympa, texte sombre dans lequel elle peut possiblement se retrouver, « regarde comme je suis le genre d'ami subtil et attentionné », et ça va pas. Comme si je sais pas, comme si elle avait prévu autre chose à mon encontre, comme si ma situation ne pouvait pas me permettre de... Je viens de penser seulement hier, avant d'écrire tout ça, qu'elle avait pu s'imaginer que je sois un mec avec qui elle aurait été, je veux dire dans le cadre de l'hétérosexualité. Ha ha, mais alors IL FALLAIT LE DIRE ! Qui suis-je pour le savoir ? 

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