Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Le seul vrai hétéro

Le seul vrai hétéro
Publicité
Archives
18 mars 2019

C'est avant tout pour des raisons objectales que

C'est avant tout pour des raisons objectales que je suis le seul vrai hétéro : c'est pour les filles. Mais j'ai bien conscience que je ne parle pas de nulle part : il paraît que j'ai un sexe de mec et je veux bien le croire. Dans l'idéal, j'aimerais que la donnée « manifestement mec » n'ait aucune incidence sur le fait que je puisse être « hétéro » ; mec ou fille, qu'importe, je brouillerais les pistes, l'essentiel à comprendre serait uniquement que j'en ai pour les filles. Mais avoir quoi ? Du sexe, entre autres, car il est bien question de ça. Mais alors quel sexe ? Mon sexe ? Mon sexe de mec ? Pourquoi forcément ? Pourquoi forcément quand on parle de sexe il faudrait parler de mon sexe ? L'utopie sexuelle du seul vrai hétéro pourrait être formulée ainsi : en avoir pour le sexe des filles mais uniquement à destination de ; rien envers soi, rien par-devers soi, rien avec soi. Tandis qu'un mec pense toujours à son sexe dans le sexe des filles, le seul vrai hétéro penserait uniquement au sexe des filles, point barre. Tendu vers mais pas comme un sexe de mec, juste tourné vers. Peut-on y croire ? Peut-on m'accorder que ma façon d'être tourné vers ne doit rien à ce que je possède ou pas ? 

Publicité
Publicité
17 mars 2019

Il faut tout de même cadrer. C'est un peu ce que

Il faut tout de même cadrer. C'est un peu ce que je reproche aux locuteurs des problématiques de genre et normativité sexuelle : on comprend la démarche d'insister sur la donnée sexuelle pour déconstruire la sexualisation, mais certaines vues affirmées avec force mériteraient que l'on nous éclaire sur d'où l'on parle, quels émois l'on a pour dire ça. Descriptions qui demandent davantage de développement que la simple mention informative « hétéro/homo/bi/trans » : on veut savoir d'où vient le politique en nous (volonté de savoir qui est le prix de la transparence sociale post-bourgeoise à atteindre, donc à dépasser ; pour l'instant il faut bien énoncer puisque rien n'est dit entre nous ; quand il n'y aura plus d'implicite hypocrite, on pourra cesser l'explicite confessionnel). 

Pour résumer : pas de maman, éveil sexuel à la fois précoce et tardif (pulsions d'abord sans objet puis apparition violente de l'objet, nécessairement hypostasié), longue période de puceau cœur d'artichaut trop gaga, puis longue relation qui a enrichi d'humanisme concret la problématique objectale violente et abstraite, puis blog Le seul vrai hétéro écrit pour faire le bilan de tout ça après la rupture (pourquoi ne suis-je pas un mec ? pourquoi suis-je le seul vrai hétéro, ce qui est monstrueux ? etc.). 

Entre toutes ces lignes : de nombreux souvenirs de tropismes qu'il faudra exposer.

16 mars 2019

Mon goût pour les cheveux courts est arrivé

Mon goût pour les cheveux courts est arrivé tardivement. « C'est parce qu'en fait t'aimes les mecs ou quoi ? », me dit ce mec. Or, c'est tout le contraire ! C'est justement parce qu'avec les cheveux courts, donc la fin du genre culturellement manifeste, on peut mieux apercevoir tout ce qui fait fondamentalement le fait qu'elle est une fille. C'est éliminer le superflu : je suis le seul vrai hétéro.

15 mars 2019

C'est vraiment indicible, quasi-insaisissable, la

C'est vraiment indicible, quasi-insaisissable, la façon qu'elle a d'être une fille. Bien sûr c'est en partie dans sa voix, dans sa gestuelle, mais ce n'est pas si simple que ça, c'est autre chose de plus fondamental, c'est à la fois tout ça en même temps et encore plus que ça. D'où une certaine tristesse que je ressens envers l'expérience d'être trans, dont je ne peux être que spectateur – et la tristesse vient sans doute de cette position car je ne pourrai jamais rien savoir d'autre à ce sujet : il a changé mais il y a quelque chose qui reste de l'ancien sexe, ce n'est jamais tout à fait ça, alors qu'on se dit qu'il aurait bien voulu (mais peut-être que pas forcément, le but n'étant sans doute pas une chimérique « perfection table rase »). Et en même temps, en tant que le seul vrai hétéro, cette tristesse est ce qui fait persister ma ferveur et mon émoi pour celle vers laquelle je tends : tout ce pour quoi je tends vers elle qui est une fille, c'est bien plus qu'un simple genre ou un sexe manifeste, c'est gigantesque, c'est ce qui est tellement plus grand que tout qu'on ne peut que devenir fou. 

14 mars 2019

Si je veux à la fois que cela débouche sur

Si je veux à la fois que cela débouche sur quelque chose et que cela ne débouche sur rien de spécial, c'est parce que cette fille me plaît. Si ça débouche sur quelque chose, ce sera la preuve qu'il y avait partage sexuel entre êtres humains (mais alors vient le risque que cela se teinte de considérations externes : actions et jugements n'ayant rien à voir avec l'émoi) ; si ça ne débouche sur rien de spécial, l'absence-présence permanente de l'émoi pourra ainsi continuer comme il se doit, à la fois insaisissable et incorruptible (mais alors vient le risque qu'on en oublie la déterminante sexuelle au sein de l'amitié non-sexualisée, qu'on se fasse croire qu'on est des agents). Les deux me vont : je suis le seul vrai hétéro

Publicité
Publicité
13 mars 2019

Le mec n'aime pas tant que ça le sexe puisque

Le mec n'aime pas tant que ça le sexe puisque cela ne débouche chez lui que sur du génital (d'où son côté « porc »). Si on respecte le sexe au point d'être le seul vrai hétéro, on se doit justement de « faire durer le plaisir », la meilleure solution étant alors de repousser toujours plus loin le moment de faire l'amour voire même de ne jamais le faire afin de garder tout ce qu'on aime : l'absence-présence permanente de l'émoi, toujours là – discrètement, parfois quasi-absent mais toujours quasi-présent – derrière chaque intonation, chaque regard des filles vers lesquelles on tend

12 mars 2019

Si tu savais à quel point je pense toujours à ton

Si tu savais à quel point je pense toujours à ton sexe ! Si tu savais à quel point je ne pense jamais à ton sexe de façon simplement génitale !

11 mars 2019

Ce n'est pas moi qui suis tout ou rien, c'est la

Ce n'est pas moi qui suis tout ou rien, c'est la société. Pour cette dernière, le sexe est cantonné à certaines aires hyper-sexualisées : fictions, dragues en soirées... Ailleurs, ça ne se fait pas : on est juste des agents. Ou alors on minaude en ayant en tête le frisson du déni : « il/elle m'a souri parce que je lui plais et c'est si inconvenant en ces lieux ». Assez déprimant, non ? Le sexe partout serait une bonne manière d'en finir avec l'hyper-sexualisation, dans la lignée de la révolution avortée des années 60. On prendrait les sourires pour ce qu'ils sont, une absence-présence permanente de l'émoi sexuel qui ne reposerait sur aucun ailleurs rêvé, l'ailleurs étant le meilleur atout de l'oppression patriarcale (bref, en finir avec « viens dans mon aire, on sera bien cachés, je t'apprendrai tout ; on sera tellement cachés que personne ne saura ce que je t'ai fait voir comme émoi »). On saura la transparence. La transparence, ça se sait et quand on sait on peut plonger dedans et faire venir enfin ce qu'elle peut permettre : le partage sexuel (et non plus « partage des sexes ») dépassant ainsi la division sexuée.

10 mars 2019

J'hésite entre « le seul moment où je suis un

J'hésite entre « le seul moment où je suis un mec, c'est pendant le coït » et « le seul moment où je ne suis vraiment pas un mec, c'est pendant le coït ». Argument pour la première version : à part dans les quelques rares actions mettant en jeu mon sexe de mec, je ne suis pas un mec. Arguments pour la seconde : comme quasiment tous les mecs, je suis bien trop puceau gaga pour faire quoi que ce soit de sérieux avec mon sexe ; il n'y a donc que quand je m'unis réellement au féminin vers lequel je tends que je deviens proprement dit le seul vrai hétéro

9 mars 2019

Vous l'aurez sûrement perçu : à la base de tout

Vous l'aurez sûrement perçu : à la base de tout cela, s'éprouve une expérience de puceau cœur d'artichaut trop gaga qui fait que baver devant, qui idéalise sans pouvoir faire davantage. Il s'en faut de peu pour que cela ne conduise à devenir un mec viril. Ça m'était inconcevable. J'ai néanmoins hérité d'un type de violence qui n'en est pas si éloigné : celui qui voit avant tout des filles dans les filles. La recherche du seul vrai hétéro consiste alors à se servir de ce focus objectal pour le dépasser : le puceau cœur d'artichaut trop gaga a besoin de considérer les filles pour que naisse son humanisme, car sans elles il n'est que ce que sa maman a fait de lui (souvent pas grand chose, ou au contraire tellement trop que ça ne peut pas entrer dans des bornes rationnelles). Il trouvera son accomplissement par l'absence-présence du sexe au-delà du sexe, du féminin qui est comme lui puisqu'il n'est pas un mec, puisqu'il est le seul vrai hétéro

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 > >>
Publicité