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Le seul vrai hétéro

Le seul vrai hétéro
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7 avril 2019

Elle m'a invité mais après elle a regretté, m'a

Elle m'a invité mais après elle a regretté, m'a fait la gueule parce que j'avais rien foutu (je l'avais pas aidée à déplacer des trucs ni à faire la vaisselle, alors que je lui avais pourtant dit que je m'étais fait renverser par une voiture la semaine précédente). Elle est asexuelle et de mon côté je recherche une relation féminine d'absence-présence de l'émoi, complicité non sexualisée permise par l'intermédiaire de la différence sexuelle qui apporte la curiosité complice. Elle a bien conscience que quelque chose dans son enfance a dû déterminer cette attitude chez elle mais elle refuse de m'en dire davantage, ou plutôt j'ai l'impression qu'elle attend que je lui tire les vers du nez (je retrouverai parfois cette sorte d'attente, à la fois bloquée et insistante, chez une autre fille et pas des moindres). Elle ne comprend pas la pop. De mon côté, je joue le non-comprenant. Je suis bien plus gamin gaga qu'elle (différence d'âge non négligeable) et j'en profite. Quand je ne saisis pas ce qu'on attend de moi, je redeviens le petit dictateur qui a perdu sa maman. Je fais comme chez moi. Un matin, je sors de la douche en pyjama et je vois bien qu'à un moment elle regarde au niveau de mon zizi qui fait une bosse, franchement c'est d'un goût ! Je ne suis pas ce qu'elle attendait. Pour la peine, je ne lui parlerai plus. Je finis quand même par lui dire implicitement (je ne me souviens plus des mots exacts) : « et puis bon, moi j'ai toujours peur de tomber amoureux alors hein... ». Et c'était vrai, tout est toujours trop crispé et niais chez le seul vrai hétéro. Il tentera d'en prendre conscience. 

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6 avril 2019

Mais d'une certaine manière, tout est revenu à la

Mais d'une certaine manière, tout est revenu à la normale. C'était une exception de vivre l'amour. Quand j'y repense, je me dis de plus en plus « ah oui, curieux quand même d'avoir vécu ça, qui l'eut cru ? ». Quand on est le nez dans le guidon (huit ans), on n'y pense pas, on finit vite par trouver ça normal. On se lève de moins en moins chaque jour en se disant « mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? », alors qu'on devrait, tellement que c'est fou qu'on plaise à une fille. Le sentiment d'irréalité qui persiste après la rupture, c'est juste l'irréalité que j'ai toujours vécue avant : tout flotte, le monde sensible me paraît loin, trop difficile de s'y prendre, tout le monde a l'air bien trop occupé pour m'expliquer.

5 avril 2019

La preuve que je l'aime toujours, c'est que quand

La preuve que je l'aime toujours, c'est que quand je suis avec une autre qui à un moment donné finit toujours par me déplaire, je suis agacé comme je le suis rarement par quelqu'un. D'habitude j'aime à peu près tout le monde, surtout quand tout le monde est une fille, mais là elle me sort par les yeux tellement qu'elle n'est pas Elle ! On est en train de faire une activité quelconque, un jeu de société par exemple, et elle se contente d'être elle, ce qui installe une sale et triste ambiance car elle est à mille lieux d'être Elle. C'est vraiment dans ce dégoût que je perçois plus que jamais mon affection persistante, bien plus que dans mes pleurs (que je soupçonne souvent d'être portés à mon encontre, de relever du simple manque dans l'absolu et non pas du manque d'Elle).

4 avril 2019

Au moins, puer quand je transpire me permet de

Au moins, puer quand je transpire me permet de changer de honte. Si je n'avais pas ça, je ne penserais qu'à ma honte de parler et d'agir. La puanteur fait dériver l'esprit ailleurs : juste dans ce qui émane du corps, rien de plus. Et concernant les filles, tout est mis à plat. Plus de timidité à avoir puisque de toutes façons je pue ! Cela fait disparaître tout enjeu, c'est juste un être humain que j'ai en face de moi, un être humain qui ne pourra jamais rien à voir à faire avec quelqu'un qui pue. C'est plus simple. Ça a été ma stratégie.

3 avril 2019

D'une certaine manière, je vais au bout de l'idée

D'une certaine manière, je vais au bout de l'idée : je fais que cogiter, c'est un peu ça qu'on a demandé aux mecs, de créer des concepts branlants entre deux branlettes. Créer des trucs comme des États (sic) : toujours pas compris c'est quoi ni pourquoi on en aurait besoin (par la force des choses il se trouve qu'il – l'État – détient nos besoins, mais à la base pourquoi avait-il besoin de les prendre à son compte, ces besoins ?). Alors pour la peine, ouais, moi aussi je fais rien que penser à des choses et vivre à distance du monde réel et sensible. Le réel et le sensible, c'est pour les filles : c'est elles qui mettent les mains dans le linge (sale comme propre, il faut de tout pour faire un monde). Nous, on regarde faire et on édicte les lois correspondant à ce qu'on semble voir ou à ce qu'on veut qui arrive (on a appelé ça différemment, science et politique, mais parfois on ne distingue plus trop, ça se mélange). Le dos appuyé (pas toujours confortable, hein !). On est bien maladroits, beaucoup moins débrouillards que vous autres (les filles) car on ne nous apprend pas à surveiller l'intendance. On a déjà suffisamment à faire à échafauder des théories afin de bien discerner comment sont les choses de haut ! On voit mieux de haut, les formes sont mieux découpées. C'est plus beau. Beau comme vous que nous regardons s'activer, les filles. C'est votre lot. Alors j'ai décidé qu'il fallait aller encore plus loin : vraiment ne rien savoir faire de ses mains, même pas manier des outils ou des engins. Si vous voulez mon avis, les mecs qui soulèvent des charges ne sont pas vraiment des mecs car ils perdent ce qui fait leur essence : le goût de la théorie. C'est pour ça qu'on nous a créé, non ? Pour l'Absolu, n'est-ce pas ? Or, l'Absolu réside t-il dans un tracteur ? NON ! Ça se saurait. Ma quasi-dyspraxie, c'est mon Haut Promontoire, mon Expertise Infailliblement Ironique, mon Esprit Ingénieux, Visionnaire et Complaisant. Oui, c'est ça la masculinité : concevoir les plans, penser pour les autres (qui font), s'y complaire. Je suis le seul vrai mec.

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2 avril 2019

Si le pur mec s'ennuie tant avec la pure fille et

Si le pur mec s'ennuie tant avec la pure fille et vice versa, c'est parce qu'ils ne sont plus des êtres humains mais des sortes de monstres. Comment s'intéresser à un monstre ? C'est pour ça que les mecs/filles ne traînent qu'entre eux : la distance à l'autre n'est pas dûe à la peur du sexe-qui-peut-surgir-sans-qu'on-le-veuille mais à la fameuse et curieusement nommée séparation genrée (genres de quoi ?), cette création ne pouvant être définie que tératologiquement. Car quel gloubi-boulga de caractéristiques hétéroclites assemblées au mépris de la logique ! Le mec est en même temps celui qui charrie et qui pense, la fille celle qui manie et qui ressent. Faudrait savoir... “Bonjour, c'est toi qui fais la cuisine mais c'est moi le Grand Chef !”. “Bonjour, c'est toi qui es inspiré par les muses mais c'est moi qui pleure !”. On comprend rien. Ça veut rien dire. Foutons-nous à la poubelle.

1 avril 2019

Je sais pas, ça se passait bien, on discutait

Je sais pas, ça se passait bien, on discutait bien, de choses et d'autres, donc un jour je décide de lui envoyer un florilège de textes correspondant à ma veine absurdo-trash (à l'époque où j'excellais dans ce domaine), et hop, après, fini, plus de nouvelles. Quel toupet, je lui montre enfin que je suis un artiste et c'est comme ça qu'elle me remercie, bonjour l'amitié, bonjour le partage compréhensif et complice ! Je lui demande quelques mois plus tard « que s'est-il passé ? tu m'avais demandé de t'envoyer des textes, je l'ai fait, et ensuite tu n'as plus rien dit », elle me répond « c'était trop intime ce que tu m'as envoyé, ça m'a fait bizarre ». Trop intime ? Pas du tout, ce n'était jamais moi qui parlais. Par exemple, le premier poème commençait par un mec qui disait « ohlala je ne t'aime tellement plus que tu me dégoûtes, etc. », enfin ce genre de choses sombres et grotesques qu'il ne me viendrait jamais à l'idée de ressentir (et que je n'ai toujours pas ressenties encore aujourd'hui). Après coup, je me suis dit que c'est ce qu'elle devait éprouver vis-à-vis de son mec de l'époque : « on est encore ensemble mais il n'y a plus rien », me disait-elle, et c'était intéressant comme confidence d'amie. Mais alors bien au contraire, elle aurait dû apprécier de trouver un texte de ma plume qui exprimait tant son vécu ! C'était quoi le problème ? En plus elle m'avait envoyé des photos d'elle et elle riait à tout ce que je disais, je voyais son visage sur la webcam. C'était une vraie amie, quoi. Je ne voulais pas lui faire peur, juste lui montrer qui j'étais. Je comprends pas où ça a cloché. Répétons : une fille sympa, texte sombre dans lequel elle peut possiblement se retrouver, « regarde comme je suis le genre d'ami subtil et attentionné », et ça va pas. Comme si je sais pas, comme si elle avait prévu autre chose à mon encontre, comme si ma situation ne pouvait pas me permettre de... Je viens de penser seulement hier, avant d'écrire tout ça, qu'elle avait pu s'imaginer que je sois un mec avec qui elle aurait été, je veux dire dans le cadre de l'hétérosexualité. Ha ha, mais alors IL FALLAIT LE DIRE ! Qui suis-je pour le savoir ? 

31 mars 2019

C'est en commençant par se rendre compte qu'on

C'est en commençant par se rendre compte qu'on n'est pas des mecs que l'on pourra ensuite cesser de les voir comme des filles. C'est d'abord nous-même qu'il faut déconstruire, puis viendra l'objectal (qui dans un premier temps s'impose trop d'emblée comme ce vers quoi on tend, donc difficile de prendre du recul). Les mecs ont moins d'excuses pour ne pas se déconstruire puisqu'ils sont moins victimes de la violence de l'objectal : ils ont juste à comprendre qu'ils n'existent pas. Les filles peuvent plus difficilement cesser de croire qu'elles existent, ou disons que ça leur coûte davantage, puisque le règne de l'objectal le leur répète à longueur de temps (qu'elles existent comme filles vers qui on tend). Le mec c'est du vide : le mec c'est quand la violence de l'objectal est mal vécue (on enrobe ça sous des dehors de mec). Les filles, c'est leur quotidien de subir l'objectal à leur encontre : leur parade, c'est soit d'être fille autrement, soit de ne plus l'être. 

30 mars 2019

Je suis à la fois pire que ce que tu penses et

Je suis à la fois pire que ce que tu penses et mille fois mieux : oui, c'est la violence de l'objectal qui me pousse vers toi, mais ce sera pour faire avec toi tout ce que je peux faire avec un être humain (toute la curiosité qu'on peut y apporter).

29 mars 2019

Bien sûr que j'ai une « idée derrière la tête »,

Bien sûr que j'ai une « idée derrière la tête », mais elle n'a rien à voir avec « moi » ! C'est une absence-présence. C'est tout entier vers toi. Et la moindre des choses, le moindre des respects est que je ne t'embête pas avec tout ce que cela peut avoir de « localisé dans moi » (car oui, je parle bien de quelque part, je pars de quelque part, j'ai paraît-il un sexe mais il ne dit rien sur ce que je vais finalement décider de ressentir ou de faire). Pour que tu comprennes, j'aurais parfois envie de me mettre à tes pieds façon cœur d'artichaut en t'implorant de la façon suivante : « De la même manière que ce n'est pas parce que « je t'aime parce que tu es une fille » que « je pense que tu es une fille » (que les filles ça existe vraiment), ce n'est pas « un mec qui se pense mec » qui se conduit vers toi, c'est quelqu'un qui est poussé à te considérer ainsi (comme fille) – et ce que j'y mets n'a sûrement rien à voir avec ce que tu y mets. À la fois c'est triste car on ne pourra peut-être jamais comprendre ce que chacun y met – pourquoi j'aime les filles, pourquoi tu aimes les mecs –, mais à la fois je t'assure que pour ma part je n'excuserai jamais mes manquements, indiscrétions ou irrespects par le fait que “je veux être un mec” (car je ne le veux pas). »

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