Cela partait toujours d'un agacement : « pfff,
Cela partait toujours d'un agacement : « pfff, c'est malin, pourquoi est-elle jolie à ce point ? ». J'usais beaucoup du vocable jolie fille (sic), qu'il me gênerait aujourd'hui d'employer par peur de passer pour un mec. Il y avait certes du frustré (sic) en moi, mais aussi du transi (sic) car du plaintif : c'était trop de beauté que les coup-de-foudrettes (sic) dégageaient. Trop pour moi. Je rentrais dépité, non pas tant quant à ma timidité (sic) (interprétation aisée que je ne me privais pas de manier par confort, mais qu'aurais-je bien pu dire ou faire ?) mais plutôt par impossibilité de laisser exploser ce trop-plein de colère face à elles. J'aurais aimé leur crier : « je ne te remercie pas d'être trop jolie, ça n'arrange pas ma vie, tu sais ! ». Et le fait est que ça ne l'a en effet pas arrangée (je n'ai poursuivi que ça durant tout un temps, attendant vainement de débloquer le reste de mes flux mentaux dans une sorte d'illumination tardive : « en fait, je peux penser à des choses sans avoir ce but ultime (sic) en ligne de mire ! »), mais j'ai su garder ma dignité, mon respect. Je suis le seul vrai hétéro.