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Le seul vrai hétéro

Le seul vrai hétéro
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18 août 2019

Dans cette chanson, elle s'adresse à un “robot

Dans cette chanson, elle s'adresse à un “robot boy” et lui dit « you are the object of my affection ». Si je dois la chanter un jour, comment ferai-je ? Quelle stratégie adopter ? Remplacer par “robot girl” ? Impossible car pas de symétrie possible (symétrie rarement possible dans un monde dominé par les mecs hétéros) : avoir une “robot girl”, lui dire qu'elle est un “objet”, ce n'est pas pensable, ce n'est pas ce que je veux être. Je ne suis pas un mec. Donc garder “robot boy”, oui mais alors ça devient homo ? Mais non pas du tout, c'est juste épouser pleinement le fait d'être une fille, bref le but ultime d'ouverture vers elle du seul vrai hétéro. Donc la chanter comme ça, en m'efforçant le plus possible d'être une fille, de me sentir fille. Et si cela doit passer par être hétéro (en l'occurrence être orienté vers un mec), tant pis, faut souffrir parfois pour atteindre ce qu'on veut atteindre.

Et c'est vrai que si je me mets en condition, que je me mets vraiment à la chanter en me concentrant sur ma voix, en prenant la plus jolie voix possible, la plus juste, celle que j'appelle la plus douce, il y a quelque chose qui se passe, je me dis que j'ai atteint quelque chose, je l'ai atteinte, elle, dans ce qu'elle est ou tout du moins dans ce qu'elle semble être, dans ce qu'elle semble éprouver à ces moments. Et là ça me rend particulièrement tout chose. Je suis le seul vrai hétéro.

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17 août 2019

Sait-elle que je vais écrire un texte sur elle,

Sait-elle que je vais écrire un texte sur elle, surtout sur sa main, sa main qui a touché le fruit que je lui avais acheté ? Il faudrait écrire aussi sur ses yeux, son sourire et ses cheveux, mais déjà trop donné. Tout mon passé de cœur d'artichaut s'est résumé à ça, à ce trip consistant à s'amuser à se demander « et sait-elle que etc., alors que je ne la connais pas le moins du monde, que je ne fais que la croiser dans la vie ? ». À l'époque, ce que l'on nomme l'amour se résumait à cela : leur être physique, leurs gestes s'imprimaient en moi et me suivaient tout le jour, m'accompagnaient en boucle. Ce n'était qu'incarnation, que chair et je tentais de faire comprendre à mon alter-ego que je trouvais ça plus beau que tout, je disais plus intense et même plus pur (je faisais exprès pour l'embêter, lui le romantique). 

Au bout d'un moment, il a bien fallu correspondre au modèle : l'amour ce serait s'intéresser particulièrement à une individualité. Il est vrai que je ressentis le besoin (sans doute créé de toutes pièces, mais comme tout) de me concentrer sur un être en soi. J'en choisis une et je projetai par conséquent tout ce que je dus projeter, il fallait bien ça. Bon, c'était un mime grotesque mais il y avait l'idée de trouver une idiosyncrasie. Et c'est vrai que cette sorte d'amour-là (l'autre amour, comme je pourrais l'appeler, étant donné qu'il vint en second) permet d'apprendre à ne pas l'extraire du reste de la vie ; c'est bien cette personne que l'on vise, qui correspond à des choses du monde (possibles vues communes, etc.). Et en effet, quand j'en vivrai vraiment (fini le mime), ce sera tout à fait ça : quelle personne c'est, dis-donc, sacrée personne !

Deux façons, donc. La première présente des manifestations mentales communément rattachées à l'amour (sic) mais n'est justement que pure incarnation, tellement incarnation que l'on pourra trouver qu'elle est désincarnée (objection que je conçois, bien que je la récuse). La seconde permet de vraiment s'ouvrir à la personne en une visée commune mais possède également un risque d'hypostase désincarnante : on recherche alors telle qualité, telle donnée (pour lesquelles on ne manque pas d'exigence) ; qui plus est, je ne peux m'empêcher d'y mettre une certaine distance, la distance que j'ai à l'égard de la vie en général : je considère la chose en soi et oui, souvent, j'aime en soi profondément (j'aime elle en soi, en tant qu'elle), mais il peut alors possiblement y avoir un décalage par rapport à ce que j'aimerais pour moi ; en gros, qu'est-ce que j'apprécie cette personne (goût maîtrisé) mais pas sûr qu'elle soit appréciable pour moi (sensibilité que je ne maîtrise pas).

Pas le même genre de distance dans les deux : dans la première, distance de mon être objectif (je n'existe alors pas vraiment, seule elle existe), tandis que mon moi prend toute la ferveur pour lui ; dans la seconde, distance de mon moi qui laisse tout le jugement à l'être objectif obnubilé par sa concrétisation. On s'accomplit sûrement mieux par la seconde sorte, mais la première ne dit-elle pas davantage quelque chose de ce que l'on est, de ce que l'on aimerait, des élans qui nous animent ?

16 août 2019

Elle mime si peu la féminité, elle semble si

Elle mime si peu la féminité, elle semble si simplement être ce qu'elle est, sans égards pour les fards, qu'en étant ainsi elle l'est de façon si touchante que pour moi elle me paraît si joliment fille dans sa façon de ne pas vouloir être fille et alors je souhaite m'autodétruire en tant que mec. Cette circularité est dûe à une émotion bien compréhensible : je ne peux m'empêcher d'entrevoir quelque chose avec elle (à ses côtés en tant que fille, en tant qu'hétéros). Ce qu'il faudrait pour rendre la sexualisation moins encombrante, c'est la suspension, l'absence-présence : je suis avec elle, elle compte pour moi et je compte pour elle, on est ensemble et elle est une fille, mais cela ne dit rien sur ce qui peut se passer ou pas, sur nos types respectifs de réactions aux choses. Ainsi, en effet, j'en jouirai, je jouirai du fait que l'indicatif fille ne soit présent qu'en arrière-plan, que ce soit justement le fait qu'il soit absent-présent dans la situation présente qui le rende troublant, mais par conséquent le cercle sera clos, ne déterminera aucune action subséquente ; la libre complicité se déploiera indépendamment de ces pensées, puisque ces pensées reposeront justement sur la possibilité de ce déploiement indépendamment d'elles. Ce sera mon hétéro-asexualité.

15 août 2019

À chaque fois qu'il me demandait si je trouvais

À chaque fois qu'il me demandait si je trouvais telle fille jolie ou s'exclamait que c'était le cas de telle ou telle, j'aimais lui répondre facétieusement : « mais qu'est-ce que tu m'embêtes encore avec ton hétérosexualité ? ». Mais ce n'était pas qu'une facétie : ce que je rejetais, c'était sa manière de l'être (hétéro), sa manie d'être aux aguets de tout ce qui pourrait être caractérisé comme un joli minois ou un corps attirant, son attitude de gobeur passif des charmes évalués, de classificateur des avantages comparés. L'hétérosexualité comme rabaissement de soi autant que de l'objet visé. Pourtant, lui aussi aimait mais comme un petit enfant fasciné. Je tentais pour ma part de m'éloigner de cette tendance, mais avait-elle été la mienne un jour ? Quand j'exaltais mes coups-de-foudrettes, c'était aussi et surtout un mouvement de vie qui me prenait, mouvement tourné vers elles grâce à elles mais parce qu'elles étaient le tout – ce que l'on peut certes considérer comme encore pire, car sur leurs épaules ne reposait pas seulement mon désir béat mais tout ce pour quoi la vie vaudrait la peine d'être vécue.

14 août 2019

Je m'aperçois (je l'avais presque oubliée) que

Je m'aperçois (je l'avais presque oubliée) que j'ai rarement ressenti autant de tendresse, étant donné qu'elle avait quelque chose de particulièrement touchant dans sa façon d'être, de s'exprimer, de réagir. Une douceur spontanée. Mais la chose la plus désolante ce n'est non pas qu'il n'ait rien pu se passer (car après tout, là encore, quel rapport cela aurait-il eu avec elle ?) mais que je ne puisse exprimer ça que par des signifiants ayant trait à la douceur, sans pouvoir les faire correspondre à des contenus plus charpentés. Je l'ai donc peu connue, mais tout ce que j'ai connu d'elle me semble exprimer tout ce qui me fait être hétérosexuel, constatation à la fois exaltante (il y a de l'enthousiasme dans ce constat, j'ai envie de continuer à y être, cela m'éclaire dans tous les sens du terme) et un peu désolante car au final, oui, j'ai vécu cette douceur comme indémêlable d'un désir puissant, tout sauf doux, pour celle-ci (elle doit être la seule fille inconnue – ou peu connue – dont j'ai été proprement curieux de l'intimité, pourquoi elle en particulier, parce que cette puissante douceur ressentie). L'impression d'en revenir, par tous les bouts, à la sexualisation malgré que celle-ci s'efforce sans cesse de se dépasser (mais vers quoi, vers une totalité fumeuse qui contiendrait bel et bien avant tout l'affirmation incandescente de cette sexualisation désormais perçue comme noble ?). Pfff, je suis le seul vrai hétéro...

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13 août 2019

Le plus difficile pour ma part dans l'expérience

Le plus difficile pour ma part dans l'expérience de pensée homo (et l'on voit déjà qu'il y a une distance puisqu'on ne l'envisage qu'en pensée), ce n'est pas le trouble dans le genre, le court-circuitage de la masculinité, bien au contraire (pour cela que l'homophobie anti-efféminisation est une tournure d'esprit encore bien plus incompréhensible), c'est d'arriver à cerner comment ils perçoivent les filles pour ne pas être portés vers elles. C'est là qu'il y a un gouffre : comment une fille peut-elle ne pas être tout ce que l'on souhaite ? Et l'on comprend en effet la théorisation de l'éthique homosexuelle révolutionnaire – favorisant selon certains, comme Alain Naze, d'autres façons de vivre l'objectalité et par conséquent de nouvelles possibilités pour la vie affective humaine et le tissage de liens entre nous – puisque la différence radicale se situe là. Le seul vrai hétéro rêve pour sa part d'une hétérosexualité révolutionnaire, certes dans la lignée des renouvellements des formes relationnelles permis par les diverses entreprises de “libération”, mais pas seulement ; en tant que dominants, nous avons trop tendance à ne vouloir nous occuper que de la gestion des échanges (« tu auras le droit de connaître ma copine », oui bon et après, qu'en tire t-on de plus concrètement existentiel ?) : il faudrait désormais nous pencher sur ce qui caractérise profondément nos élans, s'arrêter sur ce qui nous conduit vers l'autre, sur ce qui nous rend fou chez l'autre sexe ; qu'est-ce que l'on saisit ainsi de si précieux ? Et cessons deux secondes l'ironie ou la déconstruction car oui, je suis sûr que je comprends quelque chose de la force et de la beauté de cette fille à cet instant et que cela me dit quelque chose des potentialités de cette vie ; la certitude qu'il n'y a qu'une fille, qu'il n'y a que cette fille qui puisse me faire atteindre la perception des éléments à acquérir (qu'il me manquait jusqu'à présent, d'où l'idée de complétude inhérente à l'imaginaire hétéro : ce qui vient me compléter, ce qui me rend complet, on se complète, on s'emboîte et on y prend plaisir).

(Et lorsqu'on est plus ou moins un mec, tenir une ligne de crête entre la tendance romantico-donjuanesque « ce que j'aime dans chaque fille c'est la Fille » – lui dira bien entendu “la Femme” – , où l'irréductibilité individuelle, l'attention à la richesse de chaque souffle est niée aux dépends d'une mystique uniformisatrice et consumériste cherchant son bonheur dans un illusoire principe psychologico-charnel abstrait et surtout mutilant pour elle, et l'indifférence à ce que chaque ouverture vers l'autre, vers elle renferme de révélateur quant à elle, quant à nous, indifférence quant au potentiel politique et spirituel du privé que l'on pourrait nommer l'hétérosexualité bourgeoise, ne perdurant que par sa norme à assurer pour se rassurer.)

12 août 2019

Avec ce mec sympa (mais c'est pas du jeu, ça

Avec ce mec sympa (mais c'est pas du jeu, ça compte pas, je suis sûr qu'il est homo donc c'est plus facile d'être sympa quand on ne se sent pas dans l'obligation d'être un pur mec au sens d'un mec qui se pense avant tout comme mec), on se demande pourquoi elle n'a pas répondu à mon message. Je la recroise sans oser lui demander. J'en profite également ce jour-là pour me rendre compte que je ne suis pas sûr qu'elle me plaise : ainsi je me dis qu'il peut encore plus se passer quelque chose de salutaire, d'inattendu, que je serai moins impatient qu'il se passe quelque chose. J'aimerais tellement n'être plus du tout un mec (je me sens déjà suffisamment mal à l'aise en l'étant un petit peu), mais pour cela encore faut-il que cette fille ne me plaise ni trop ni pas assez : si c'est trop, je m'illusionne de façon autocentrée, je mets tellement tout dans sa personne que finalement elle est vidée d'elle-même ; si c'est pas assez, c'est que je ne l'apprécie pas en tant qu'elle-même mais simplement comme respiration générale, possiblement désincarnée, avec donc là aussi un manque de curiosité pour son individualité. Ce trop et ce pas assez reviennent au même : dans les deux cas je ne suis pas suffisamment réceptif à la spécificité.

Lorsque je me rends compte qu'elle est une fille, donc possiblement tout et rien, mais donc bel et bien une fille, une certaine fille (à savoir que ce serait manquer quelque chose de ne la considérer qu'en tant que fille mais que ce statut la rend néanmoins exceptionnelle à mes yeux), il y a davantage de chances d'apprécier la vie sous un jour riche et varié : si tel jour elle ne me plaît pas alors que j'ai cru qu'elle me plaisait, cela veut bien dire que la vie avec elle pourra être tout ce qu'on voudra bien vouloir, entreprise facilitée par le fait que je suis carrément aimanté vers elle, curieux d'elle de par mon orientation indissolublement existentielle et sexuelle, sexuelle parce qu'existentielle et vice-versa ! Curieux de tout ce qu'elle peut me faire éprouver comme surprise, dans un sens ou dans un autre. Je suis le seul vrai hétéro.

11 août 2019

Ils ont cru que c'était à cause que je l'avais

Ils ont cru que c'était à cause que je l'avais vue et en avais été perturbé, vu que j'avais dormi avec elle. Ils pensent que c'est pour ça que je vais sans arrêt aux toilettes la nuit. Sauf qu'en fait c'est à cause du sucre mais ils ne le savent pas et même moi je ne le saurai que douze ans plus tard (bien qu'en fait je l'ai su trois ans plus tôt, en écrivant « Nous serons tous des diabétiques et des incontinents » qui parlait en réalité de moi). En cette année-là (année se situant donc entre trois ans plus tôt et douze ans plus tard), je suis encore et toujours celui que l'on juge fragile, précaire, alors que je me suis rarement senti aussi confiant d'entrevoir enfin les plaisirs de la transparence sociale intersexuelle ; je suis certes chancelant, comme toujours, mais en dépit de tout le reste ; c'est mon supplément habituel, que l'entourage se plaît à valoriser selon sa convenance. Il est vrai que symboliquement l'urine fait sens : l'urine (du moins chez un mec, et c'est bien le problème, chez nous c'est le même canal, 'pas du jeu !), c'est le zizi, et le zizi c'est la perturbation. Sauf que mon zizi n'est pas le moins du monde perturbé : j'ai accepté notre nuit platonique et mon amour pour elle est à classer dans la catégorie “éthéré, désincarné” (peu de désir pour elle en tant qu'elle ; je n'aurais certes pas dit non à sa peau, mais je ne l'hypostasie pas pour autant). Amoureux parce que j'ai choisi de l'être (suivant une théorie que j'aime à citer en ces temps), et non pas parce qu'elle m'aurait fait boire une étrange potion (précisons qu'elle a presque dix ans de plus que moi). Mais parlons de la boisson : il est vrai que cette histoire d'urine m'a perturbé durant toute la nuit, vu que comme dans toute circonstance festive mon corps avait subi l'ingérence d'acides sucreries (dont je ne me privais pas encore) qu'il se sent le besoin d'éliminer de façon un peu plus importante que la moyenne. Or, un simple rideau sépare les toilettes du reste de la chambre. Je me tortillerai durant longtemps pendant notre sommeil (ou supposé tel), attendant d'être certain qu'elle ne m'entendrait pas. Donc oui, il y avait atteinte mentale, perturbation : c'est quoi ce problème avec le fait d'entendre le pipi ? Mais je ne suis pour rien concernant l'arrivée impérieuse du pipi, c'est prouvé depuis. Il faut le savoir. Je me souviens de la douleur de l'envie cherchant à se frayer un chemin mais les sphincters la bloquant brusquement, cela commençait même à s'entendre, comme une sorte de bulle qui explose, de liquide qui bout, je bloque, ça bloque et ça fait mal, est-ce ce jour-là que j'ai commencé à favoriser le kyste qui sera retiré douze ans plus tard ? (Mais rien à voir avec le pipi apparemment, même si c'est la même date d'élucidation, d'une pierre deux coups mais rien à voir.)

10 août 2019

Elle écrit quelque chose sur l'odeur de ses

Elle écrit quelque chose sur l'odeur de ses pieds. Elle dit que tant qu'elle ne baisse pas trop la tête c'est comme si elle n'existait pas (l'odeur), qu'elle pourrait donc très bien continuer à vivre comme ça, loin de ses pieds, qu'elle ne s'en porterait pas plus mal. Mais à part ça, ce sera celle avec qui j'aurai les discussions les plus profondes, ceci expliquant sûrement cela.

9 août 2019

Au début c'était une cruauté supplémentaire,

Au début c'était une cruauté supplémentaire, maintenant au contraire c'est une façon de me faire une idée : je me dis que non seulement on n'est plus ensemble, mais qu'en plus elle n'est plus là, elle n'est plus la même, je ne la ressens plus comme étant la même. Ce n'est pas uniquement parce que je ne la perçois plus pareil (je ne vois pas ce qui serait arrivé à ma perception, elle est à peu près la même qu'au début et c'est bien là que réside la tristesse). Ce n'est pas non plus parce qu'elle ne serait plus la même avec moi, il ne me semble pas que ce soit central car je retrouve encore son genre de réaction, de moue, de sourire. C'est tout simplement qu'elle n'est plus la même en soi, elle a perdu quelque chose de quand on était ensemble, et pas forcément parce qu'on n'est plus ensemble, même pas forcément besoin d'une telle causalité, c'est ça le pire, c'est l'absence de la certitude de cette causalité-là : l'impression qu'elle n'est simplement plus la même parce que d'autres choses se sont passées, ailleurs, en elle, sans moi. 

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