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Le seul vrai hétéro

Le seul vrai hétéro
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23 juin 2019

Elles discutent entre elles, j'écoute en secret

Elles discutent entre elles, j'écoute en secret (je les connais mais sont plus jeunes) : elles trouvent que c'est épuisant de s'entendre dire qu'on est jolies alors que c'est pas pour eux qu'on se prépare le matin. Gavées de compliments déplacés. Pour ma part, quand j'ai été le plus mec, je souffrais bien trop de les voir jolies pour les en complimenter (ma violence aurait plutôt résidé dans un reproche). De toutes façons, rien de tout ça n'aura plus lieu dans le monde de la révolution : toute “préparation” ne pourra plus être perçue comme telle, tout “compliment” ne pourra plus être émis ou reçu en tant que tel ; il n'y aura que la transparence des sujets plus ou moins sexualisés selon l'objectalité communément choisie.

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22 juin 2019

Dès le début, jamais su si elle me percevait

Dès le début, jamais su si elle me percevait plutôt comme... (il faut dire qu'elle aime à la fois les filles et les mecs). Elle veut que je lui fournisse des BD "rock" ou "dirty" ou "trash", je ne sais plus le mot qu'elle utilise. Elle me demande ça, alors que quand on a bu un verre ensemble (elle lit mon blog et j'ai juste été curieux de savoir qui elle était en tant que fille) elle a bien vu (je l'ai senti dans son regard) que j'étais juste un puceau gaga. Et en effet, ce ne sera pas ce qu'elle attend : « tu n'as pas bien compris l'esprit », quelque chose comme ça... Jamais autant perçu à quel point j'étais indigne d'être un mec, malgré ses sourires et sa sympathie. Comment donc tourner mes mots pour tenter tout de même d'être un peu plus... non pas pour favoriser quoi que ce soit, juste pour paraître quand même un peu moins... Son dernier message, après une remarque enthousiaste de ma part, sera (cette fois-ci je cite, c'est du copier-coller) : « Je viens de lire ton commentaire. J'ai du mal à savoir si c'est ironique ou sympa... ». 

21 juin 2019

Entre nous, c'est sacré. Quelque chose de sacré

Entre nous, c'est sacré. Quelque chose de sacré se fait entendre, même (et surtout) par écrit. À l'oral, elle pleure auprès de moi, me dit ce qu'il y a à dire sur son tourment et je fais de même. À l'écrit, on décrit notre philosophie de l'existence. C'est par son apport que je dessinerai une petite fable métaphysique qui sera publiée près de dix ans plus tard. Près de dix ans plus tard, justement, je repleure mais uniquement à l'écrit cette fois-ci. Le sacré est resté, peut-être un peu moins vibrant mais il est là (s'il se fait moins entendre c'est tout simplement que nous avons chacun moins de choses à faire entendre). Notre commune puissance consolatrice et ultra-attentive fut la plus troublante que j'ai jamais connue, sûrement parce qu'elle était soutenue par cette sorte de quête fervente que nous n'oserons appeler “spirituelle” (elle distingue Existence, à qui elle met une majuscule, et vie : je la reçois cinq sur cinq). Elle aussi aime les filles et il ne pourrait pas en être autrement. La plus intense expérience du seul vrai hétéro ne pouvait qu'avoir lieu dans ce cadre. 

20 juin 2019

Je savais que son livre allait me parler fort,

Je savais que son livre allait me parler fort, puisqu'elle se proposait d'interroger ce qu'était une femme (elle dit en interview « je ne sais pas ce qu'est une femme », quel rafraîchissement d'entendre une fille dire cela !) ; mais oh, non, je découvre qu'elle dédie son livre à un mec ! “À Cyril”. Comment peut-on dédier un livre à un Cyril ? Pour la peine, je ne l'achèterai pas. 
Une semaine plus tard, tout bien réfléchi, je me rends compte que j'ai trop fait mon seul vrai hétéro : il faut justement que son livre me permette de l'être moins, ou tout du moins différemment. C'est de la même trempe que ce que j'aimerais pouvoir dire de mon côté (toutes choses égales par ailleurs). Donc oui, allez, malgré Cyril, je vais le lire. 

(Je parle de Louise Chennevière.)

19 juin 2019

Article 2 de la loi du 9 décembre 1905 : Seront

Article 2 de la loi du 9 décembre 1905 : Seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.

C'est ça la discordance chez celui qui naît au culte hétéro au sein d'une institution fermée : pour contempler des filles il faut en passer par l'isolement rééducatif (car toujours déjà éduqué, à tout âge) ; l'amour sera dorénavant indémêlable d'une aire de contrainte, de mouvements réglés (ainsi, certains iront ensuite dans des bars ou des soirées, autres espaces codifiés).

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18 juin 2019

« Elle est exactement celle avec qui j'aurais pu

« Elle est exactement celle avec qui j'aurais pu vouloir être si j'avais eu envie d'être avec une fille ressemblant à une nouvelle version d'elle ! Sauf que non. »

17 juin 2019

Je perçois mieux ses défauts (dûs à son profil à

Je perçois mieux ses défauts (dûs à son profil à la fois psychologique et sociologique), or je n'ai fait que rêver d'une histoire possible (et elle ?). Preuve qu'il n'y a pas besoin du couple pour qu'ils naissent au regard : c'est seulement la durée qui les fait apparaître, indépendamment du statut de la personne, amour ou pas. Tout le monde est éblouissant, de toutes façons. 
(Assez peu de différence entre un amour vécu et un amour rêvé, maintenant je peux le confirmer – j'avais déjà senti que ce serait le cas et c'est bel et bien tout à fait ça : même impression d'étrangeté et de fugacité quand je repense à ce qu'elle a pu et voulu être avec moi, autant d'étrangeté en y repensant que quand je repense aux amours non réalisés ; tout passe aussi vite, on a à peine le temps de saisir l'amour qu'elle décide de l'arrêter, comme toutes celles qui n'ont jamais été au courant.)

16 juin 2019

Cet ami a littéralement peur des filles (peur de

Cet ami a littéralement peur des filles (peur de plein d'autres choses mais notamment et surtout des filles). De mon côté, c'est une sorte d'extrême inverse : plus j'avance, plus je ne me sens bien qu'avec ce genre à l'exclusion de tout autre (« c'est pas tant que toutes les filles sont louables, c'est plutôt que tous les mecs ou quasiment sont blâmables »). En avais-je peur jadis, en ai-je déjà eu peur ? C'est plutôt que je n'en avais tellement pas peur (je n'ai toujours eu peur que des mecs) que j'avais peur de ma réaction à ma non-peur, la non-peur étant inhabituelle chez moi (vu le nombre de mecs). Encore aujourd'hui, si je suis raide quand je marche, c'est parce que je n'en reviens encore pas d'avoir si peu peur auprès d'elles et de ne pas savoir quoi faire de cette non-peur (et quand on ne sait pas quoi faire, on reste sur ses gardes).
(En gros, cette non-peur devrait être l'initiation d'une révolution individuelle et collective, donc quelle pression sur mes épaules !)
(Bien sûr, au bout d'un moment, peut se réinstaller la peur auprès d'une fille ; j'ai connu ça ; la mission qu'il reste à tenter c'est faire perdurer sur la durée la non-peur, cette non-peur présente un peu partout dans mes pensées envers elles, l'intuition que cela dit quelque chose de moi et du monde à la fois et qu'il faudrait juste parvenir à unir ces esquisses de sensations, une sorte de mélange éclatant de sérénité et d'entrain.)

15 juin 2019

Pour ce qui est des couples autour, ça dépend. Ce

Pour ce qui est des couples autour, ça dépend. Ce fut un cheminement. Longtemps je ne supportais pas d'apprécier le mec quand j'appréciais la fille, comme une discordance dans mon cerveau : si j'apprécie cette fille je ne peux pas apprécier qu'elle ait osé avoir un mec qui n'est pas moi, oui mais ce serait encore pire si elle était avec un vrai mec, là elle est juste avec un mec sympa – espèce intermédiaire entre le vrai mec et le seul vrai hétéro : plutôt appréciable, même si peut mieux faire – donc c'est moins pire, oui mais alors il faut qu'il soit vraiment sympa sinon c'est vraiment la pire des choses qui puisse nous arriver (à elle et à moi), à savoir le règne du faux sensible écorché, mon alter-ego démoniaque que je pourchasserai jusqu'à la fin de mes jours, moi le vrai débile timoré ! Oui mais voilà, je dois bien l'admettre : c'est un chouette gars. Pas question pour autant d'apprécier en soi son union avec elle. Avec le temps, j'ai appris à trouver une voie médiane : j'apprécie tout simplement leur couple, cet ensemble compact à part qu'ils forment indépendamment de leurs personnes respectives ; ils sont touchants comme ça. (Je me prémunis ainsi de deux parasitages mentaux : ma considération teintée d'envie envers lui, mon désir envers elle.)

14 juin 2019

Il faudrait que ce soit entre les deux : ni que

Il faudrait que ce soit entre les deux : ni que les filles me regardent avec des yeux gros comme ça lorsque je ne suis pas un mec, ni qu'elles trouvent cela tout à fait banal car alors qu'aurai-je de spécial désormais ? J'ai bon espoir de me servir du fait de ne pas être un mec dans le cadre de mon hétérosexualité, d'ajouter cette particularité à mes qualités perceptibles. Si cela devient trop commun, d'autres mecs ne manqueront pas de me disputer ce créneau. (Non, je déteste quand je pense comme ça : rien ne vaut la diffusion de la révolution ; ma petite personne suivra comme elle pourra, suivant ce qu'on lui accordera – pour l'instant pas grand chose, mais ça ne saurait tarder !)

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